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UTOPIE D’UN CORPS يوتوبيا جســـد



UTOPIE D’UN CORPS  يوتوبيا جســـد

-- Performance/ installation /projection --






Ce qui est dangereux, c’est ce grand cadavre mort du monde moderne*

Une utopie de trois corps

Il n y a qu’un seul corps

Il n’y a pas corps

Ceci n’est pas une prose, ni poésie, il est corps utopique, ici besoin d’une bohème, une autre bohème plus bohémienne que la bohème des bohémiens, ceux d’hier ou d’aujourd’hui, un corps utempique et utopique, car la bohème ne peut plus avoir ni lieu ni temps, tout est bohème. Le corps n’a plus lieu, L’utopie est un outil politique pour concevoir un corps, pour l’aimer ou le torturer, séculariser ou sacraliser, le conserver ou le détruire.

L’animisme est une utopie, l’esthétique l’est aussi. L’utopie est une accumulation d’images, un spectacle esthétique.

L’animisme est une utopie du corps, un corps vivant, vital, éternel, incorporel, un corps utopique, visible et invisible, inaccessible, indisponible, mis hors du monde normal, et peut être objet de dévotion et de peur, d’amour et de haine, de paix et de guerre… Enfin, devient éthique et morale. L’allégorisation d’un corps, le corps est chose et autre chose. L’esthétique non. L’arbre et la terre, comme l’olivier et la pierre sont des corps hiérophantiques, il ne s’agit pas d’une vénération de la pierre ou de l’arbre en eux-mêmes. Le corps des arbres sacrés n’est pas adorés en tant que tel ; il ne l’est justement que parce qu’il est une hiérophanie, parce qu’il montre quelque chose qui n’est ni pierre ni arbre. Hiérophantique est accumulation d’images.

L’animisme est l’utopie d’un corps numineux, venant d’ailleurs, qui saisit l’individu et lui donne le sentiment d’être dépendant à l’égard d’un tout autre. Le corps mysterium tremendum fascinans. Marx, Lénine, Hitler, Einstein, Staline, JFK, Ben Laden, le parlement, Daech, Saad ou Mohsen Fekri, sont tous des corps numineux. L’arbre, la pluie, le climat doit l’être aussi.

Les modernités est extension du totem, elle est esthétisations du corps ; La première est artialisation rituelle par une régulation sociale et religieuse du corps (L’artialisation in situ) ; la deuxième est l’esthétisation aristocratique, la troisième est l’esthétisation moderne du monde, la quatrième est l’âge transesthétique, qui correspond à l’esthétisation hypermoderne.

A travers l’histoire, l’archive, des utopies se sont conçues et achevées. Le capitalisme est une utopie, à travers l’esthétisation ou l’enchantement, recherche des esprits des lieux, les anciens dieux, hélas ! Dieu est mort, dieu est esprit du monde, monde est mort, homme esprit du monde, homme est mort, pour une utopie d’un corps marchand qu’on peut posséder, torturé, violé, consommer, vendre, baiser, jeter… et cætera en éternel retour.

XENOTOMATO, ou le cul du Satan, une autre utopie d’un légume étrange ou peut être un fruit, mais c’est une tomate, méchante, ou résistante ou possède un esprit résistant, c’est une femelle aussi, une féministe, un capitaliste, empereur, ou un chef de révolution prolétaire, cette tomate devrait être un ange en cage. Par contre TAGHOUNJA ou la louche est la fiancée d’ANZAR, le tout puissant, sa mélancolie est un désastre, une apocalypse inévitable, son corps est l’utopie de l’eau, transparent, et destructeur. Les vierges lui chantent, et quand il est séduit il éjacule de la pluie. Un bruant striolé (emberiza striolata, ou Tibibt), hante l’espace de la médina, c’est un esprit, un objet d’Ornithomancie, un discret qui connait très bien l’homme nu. Voilà les trois corps utopiques qui feront corps avec cette utopie d’un corps.